Purge anti-corruption en Arabie Saoudite : plus de 200 personnes arrêtées

Plus de 200 personnes ont été arrêtées au début du mois pour corruption en Arabie Saoudite. Ces arrestations sont intervenues quelques heure après la création, par décret royal, d’une agence anti-corruption placée sous la direction du prince héritier Mohammed Ben Salman (MBS). 
L’agence de presse officielle saoudienne (SPA) a déclaré que le but de l’Agence anti-corruption sera de « préserver l’argent public, punir les personnes corrompues et ceux qui profitent de leur position ».
Parmi les 200 personnes arrêtées figure notamment Al Walid ben Talal, président de la société d’investissement Kingdom Holding. Cette holding est en partie propriétaire de l’Hôtel Parisien Georges V et détient des actions dans des entreprises occidentales telles qu'Apple, Twitter ou encore de Disneyland Paris.
Selon Reuters, le 7 novembre, le prince héritier a donné instruction à ses ministres de garantir que les entreprises saoudiennes et multinationales ne verront pas leur activité affectée par la campagne anti-corruption lancée dans le royaume. La banque centrale d'Arabie saoudite a voulu de rassurer le monde des affaires en indiquant que la campagne anti-corruption ne nuirait pas à l'économie. Elle a déclaré que les entreprises et les banques pourraient fonctionner normalement.
Cependant dans le cadre de l’opération anti-corruption, plus de 1 200 comptes bancaires appartenant à des particuliers ou à des sociétés ont été gelés par les banques saoudiennes.

Human Rights Watch souligne que « cette vague d’arrestations pourrait faire partie d’une lutte pour le pouvoir » menée par le prince héritier Mohammed Ben Salman.